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Page:Mirecourt - L'abbé de Lamennais.djvu/14

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troduire mes lecteurs dans cette galerie des personnages illustres de mon époque, j’ai su parfaitement à quoi je m’exposais. On ne touche pas à l’histoire vivante sans exciter les muscles et sans faire palpiter la chair ; on n’entre pas dans la vie intime sans qu’il y ait une tentative immédiate pour mettre le curieux dehors.

C’est ce que vous essayez de faire, madame, avec beaucoup de politesse, j’en conviens, avec un tact exquis et avec ce style dont vous seule avez le secret ; mais, somme toute, le but est de me fermer au nez la porte de votre histoire.

Malheureusement ce n’est pas chose facile. La célébrité est une maison transparente où l’on peut regarder à toute heure, en dépit des portes closes. Vous habitez cette maison, madame ; je regarde, je vois et je raconte. Si vous me dites que j’ai mal vu, je vous répondrai que mes yeux sont excellents ; si vous