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Page:Mirecourt - L'abbé de Lamennais.djvu/83

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Vous le poussiez en avant à l’heure des agressions, parce que vous saviez de quelle force était le venin distillé par sa haine, sa douleur et ses remords.

Vous le trouviez bon pour sonder l’abîme, voilà tout.

M. de Lamennais, cédant aux fatales influences qui le poussaient de plus en plus à sa perte, sollicita la permission de défendre les prévenus d’avril. Sur le refus de la cour des pairs, il protesta, et se vit, presque aussitôt, pour ce fait, traduit lui-même devant la haute chambre. Il fut acquitté ; mais sa plume déversa le fiel sur les juges qui l’avaient cité à leur barre.

La France assista, dès lors, à un triste spectacle.

Elle vit un des plus beaux talents du