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Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/83

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dans un guet-apens semblable, mais dont il sortit avec moins de bonheur. Il s’agissait de remercier les piqueuses de bottines et les cardeuses de matelas, qui venaient apporter leur offrande à la patrie.

Lamartine regarda cette troupe enjuponnée : pas un visage présentable.

C’était la députation de la laideur.

Il ne pouvait parler ni de charmes, ni de beaux yeux, ni de blanches mains. De quoi parla-t-il ? Jamais il n’a su se le rappeler lui-même. Sa harangue faite, il suait à grosses gouttes.

Ô l’ambition ! ô l’amour du pouvoir ! ô la tarentule politique !

Ils en ont tous été mordus.