Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/85

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parlez appartient à Victor Hugo. Moi, je serai président de la république universelle.

Quarante personnes ont entendu cette réponse.

Niez donc à présent les morsures de la tarentule.

Hélas ! le rêve a été court, et le réveil bien triste ! Les oiseaux de la prospérité s’envolent quand le malheur se montre[1].

  1. Le chef du gouvernement provisoire n’a pas revu, depuis sa chute, un seul de ses flatteurs. Personne ne l’a consolé, personne ne lui a tendu la main. Pendant un mois, on put remarquer, chez un brocanteur de la rue de la Madeleine, un portrait de Lamartine, peint par Lawrence. Ce fut un homme de lettres qui l’acheta, fatigué de voir l’ingratitude bourgeoise le laisser exposé à la honte du bric-à-brac.