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Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/31

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mura l’abbé Vogler du fond de sa loge en jetant sur le prince un regard furieux : il a des oreilles pour ne pas entendre !

Et Weber disait à Giacomo :

— Je soutiens que la musique est bonne ! Il n’y a plus d’Allemagne, ou tous ces gens-là perdent l’esprit !

Mais l’auteur des Deux Califes n’était pas homme à se contenter de ces arguments. Doué d’un sens droit et d’une réflexion solide, il comprit que ses amis poussaient un peu loin le patriotisme en matière musicale. Si le goût public n’était plus le même, la sagesse voulait qu’on remontât à la cause de ce changement pour l’examiner et l’approfondir. Il se dit qu’une révolution dans l’art avait toujours sa raison d’être.