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Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/40

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La salle de l’Odéon vit tout Paris accourir dans son enceinte, et M. Castil-Blaze, accroché à un pan de la robe du maître[1], marcha très-vite à la renommée et à la fortune.

Vers cette époque, le surintendant des théâtres, Sosthènes de La Rochefoucauld, écrivit, au nom de Charles X, à Meyerbeer pour le prier de venir à Paris diriger aux Bouffes les répétitions du Crociato. Le compositeur ne se fit pas attendre, et la pièce fut mise à l’étude sous ses yeux.

Chose étrange ! cet opéra, parfaitement accueilli de l’Europe entière, n’eut chez nous qu’un succès médiocre. Les oreilles

  1. Ce musicien eut le privilège de mutiler et de travestir au profit de l’Odéon beaucoup d’opéras étrangers.