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Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/73

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tion dont le maëstro lui donne la clef ; puis il souhaite le bonsoir à ces messieurs pour aller reprendre sa partie.

Meyerbeer s’élance au piano et se met à composer un autre duo final.

Ce fut un élan de génie, une fièvre d’inspiration, comme jamais artiste n’en eut de semblable. En moins de trois heures, le maëstro avait terminé sa tâche, et la muse harmonieuse retournait au ciel, laissant ici-bas un chef-d’œuvre de sensibilité, de puissance et d’amour.

Meyerbeer dormit à peine.

Au point du jour, il frappait à la porte de Nourrit, son duo à la main.

— Voyez un peu, lui dit-il, si vous serez plus content de ce nouvel essai ?

Nourrit prend le papier, fredonne l’air,