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Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/77

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troisième opéra sera joué à son heure, quand le maëstro le jugera convenable, quand les circonstances lui sembleront propices, quand il aura sculpté, modelé, ciselé la partition nouvelle, afin de la rendre digne de ses sœurs. Dix ans, douze ans peut-être se passeront ; M. Pillet sera ruiné, madame Stolz aura de moins une belle couronne, et M. Scribe jettera des hauts cris, qu’importe encore ? Ces considérations multiples, en faveur d’intérêts secondaires, lui semblent très-mesquines au point de vue des hautes questions artistiques.

Meyerbeer a donné, dans l’espace de vingt-trois ans, quatre opéras à la France[1]. Le Prophète n’est venu qu’en 1849,

  1. L’Allemagne ne voulait pas être oubliée de son