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Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/80

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à son égard le rôle de la servante de Molière. Il les écoute, il tient compte de leur opinion, il se fie au jugement de ces oreilles inexpérimentées et naïves.

Mais c’est pour l’opinion d’Auguste que le maëstro professait un respect sans bornes.

Auguste, allez-vous nous dire ?

Oui, Auguste, l’ancien chef de claque de l’Opéra, un fier personnage ! Il gagnait de trente à quarante mille francs, année commune, et il les gagnait bien.

C’était un véritable Hercule, aux mains larges et retentissantes. Le soir, au théâtre, il portait un habit tire-l’œil d’une couleur folle et inusitée, qui, d’un bout à l’autre du parterre, le faisait reconnaître de sa troupe. L’habit d’Auguste, à