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Page:Mirecourt - Rachel,1854.djvu/10

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Paris, où les attendait une tout autre destinée.

Les anciens ont dit que la fortune était aveugle ; nous la croyons au contraire fort clairvoyante. Elle tient une bascule railleuse, au moyen de laquelle nous sommes portés de bas en haut et de haut en bas, presque toujours sans nous y attendre, et au plus grand amusement de la folâtre déesse.

Arrivés à Paris, les Félix vécurent d’abord à peu près comme à Lyon.

Rachel, devenue plus grande, chantait avec sa sœur à la porte des établissements publics, et rapportait, le soir, au taudis commun la recette de la journée.

Quelques flatteurs maladroits ont