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Page:Mirecourt - Rachel,1854.djvu/49

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Mais son plus admirable et son plus éclatant succès fut le rôle de Phèdre.

À aucune époque les annales dramatiques n’ont enregistré pareil triomphe. Du parterre aux combles la salle frissonnait. La terreur, la passion, la frénésie de l’amour étaient excitées, rendues avec une vérité sinistre, une verve effrayante, une puissance à confondre. On n’applaudissait pas, on perdait en quelque sorte le sentiment de son être pour vivre de la vie de la tragédienne ; on tressaillait

    Thisbé de Victor Hugo (18 mai 1850), etc., etc. Nous ne comptons ni l’Ombre de Moliére, ni le Vieux de la montagne, ni Cléopâtre, ni le Moineau de Lesbie, ni Mlle de Belle-Isle, ni Valérie, ni Diane, ni Louise de Lignerolles, ni même Lady Tartuffe. Mlle Rachel y a été insignifiante relativement, comme dans le Roi attend, de George Sand, et dans Horace et Lydie, de M. Ponsard.