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Page:Mirecourt - Rachel,1854.djvu/51

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plum et chaussée du cothurne, traversait les siècles pour venir après trois mille ans respirer, marcher, parler devant nous, on ne verrait pas une représentation plus parfaite et plus absolue de la beauté antique.

Rachel est grecque des pieds à la tête, dans son galbe, dans sa démarche, dans ses mouvements, dans sa pose. La draperie suit ses gestes et retombe autour d’elle avec un art inimitable, avec une grâce athénienne.

Elle a tout reçu de la nature, ampleur du geste, majesté de la contenance, force du regard, sûreté de la voix.

C’est dans l’organisation de son larynx qu’il faut chercher la cause des effets inouïs auxquels nous la voyons attein-