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Page:Mirecourt - Rachel,1854.djvu/57

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gane, Rachel tient le spectateur haletant, éperdu, sous le vers implacable qui le tenaille et le martèle à froid sans qu’il s’en doute.

Lorsque le rideau tombe et dérobe la fille de Pasiphaé à son auditoire frémissant, prenez la main de Rachel, comptez les pulsations de l’artère : vous en trouverez soixante à la minute.

Quand Talma sortait de scène, il fallait l’envelopper dans une couverture et le porter dans sa loge.

Ce jeu régulier, calme, uniforme et presque mathématique, double la puissance de la tragédienne et lui permet, à l’époque de ses congés, de donner une représentation chaque jour sans fatigue.

Par une étrange bizarrerie de son