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Page:Mirecourt - Rachel,1854.djvu/67

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Elle est tout à la fois majestueuse et piquante, grave et folle, modeste et passionnée.

Depuis quinze ans, une foule de papillons tourbillonnent, se pressent et se culbutent pour venir se brûler aux flammes dangereuses qu’elle allume.

Notre bon docteur qui, le premier, s’est rôti les ailes au flambeau, s’écrie naïvement :

« Ne laissez pas votre cœur s’enflammer à l’explosion soudaine des coquetteries et des tendresses dont la tragédienne se plaît, par caprice, à étourdir le premier venu. Elle ne se souviendra pas le lendemain de ses paroles engageantes, de ses avances de la veille ; elle se rit parfois des passions qu’elle inspire[1]. »

  1. Mémoires d’un Bourgeois de Paris, tome IV, page 233.