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Page:Mirecourt - Rachel,1854.djvu/8

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ou religieux. Il en résulte que la sublime tragédienne dont l’Europe entière salue la gloire n’a pas même ce que le plus obscur des enfants du peuple a toujours, c’est-à-dire un acte qui constate son origine[1].

Pendant dix années consécutives, le père et la mère de Rachel voyagèrent en Suisse et en Allemagne.

Sans toit, sans pénates, n’ayant pas toujours du pain aux lèvres et traînant avec eux leur progéniture en haillons, ils couraient d’une foire à l’autre, pour y vendre ces mille objets indescriptibles

  1. Tout ce qu’on a pu retrouver est une note du bourgmestre d’Arau, canton d’Argovie, mentionnant qu’une femme qui colportait venait d’accoucher dans un village appelé Munf. Cette note ne contient aucune désignation de religion ni de famille.