Aller au contenu

Page:Mirecourt - Rachel,1854.djvu/94

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

combler le vide immense que son éducation première a laissé dans son esprit et dans son cœur. Plutôt que de se jeter dans les étourdissements de la vie et de sacrifier au veau d’or, elle devait cultiver l’étude, apprendre sa langue qu’elle connaît à peine[1], et chercher par tous les moyens possibles à se rendre utile à l’art moderne.

Corneille et Racine ne sont plus.

Qu’on leur dresse un tabernacle et qu’on entretienne le feu sacré sur l’autel de leur gloire, cela se doit, cela se fera toujours.

  1. Elle en a fait plus d’une fois l’aveu. Le comte Molé lui dit un jour, en la complimentant de son heureuse diction : « Mademoiselle, vous sauvez la langue française ! — Voyez le hasard, dit Hermione, moi qui ne l’ai jamais apprise ! »