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Page:Mirecourt - Samson, 1854.djvu/29

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Fatigué de voir son fils éternellement plongé dans Racine ou dans Beaumarchais, M. Samson l’envoya travailler chez un avoué de Corbeil.

Cet avoué possédait une bibliothèque très-riche en œuvres théâtrales.

six mois après, le nouveau clerc sut toute la bibliothèque par cœur. Il lisait Molière et Corneille à la femme de son patron, lui déclamant les plus belles scènes et les jouant avec beaucoup de naturel et de feu.

Quand celle-ci donnait soirée, le principal divertissement de la fête était de faire entendre à la haute bourgeoisie de Corbeil celui qu’on nommait le petit acteur.

— Vous perdez l’avenir de ce garçon--