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Page:Mirecourt - Scribe.djvu/38

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mais produits à l’horizon des lettres. Nous voulons parler de cette étrange lubie qui s’est tout à coup emparée des auteurs de se mettre à deux, à trois, et même à quatre pour avoir de l’esprit.

Cela peut être original, mais bien évidemment ce n’est point un progrès littéraire.

Il y a là pauvreté, doute de soi-même, impuissance. Jamais un talent nerveux et robuste ne fait appel à un autre talent pour créer une œuvre. N’avoir pas la force d’engendrer seul et prier un voisin de vous venir en aide nous semble une manœuvre assez bouffonne.

On nous répondra que la collaboration n’est pas toujours un signe de faiblesse et qu’elle peut naître du calcul. C’est très-