Aller au contenu

Page:Mirecourt - Scribe.djvu/66

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pouvait faire de l’art ; mais il a courtisé le présent au préjudice de l’avenir, et le présent, qui n’a pas le droit de sanctionner la gloire, n’a pu que lui donner de l’or.

M. Scribe a deux ou trois millions dans ses coffres.

La régularité constante avec laquelle il conduit sa barque financière lui permet de la lester chaque jour et d’y entasser de nouveaux lingots sans la faire chavirer.

Ses droits d’auteur montent parfois à des sommes énormes. Il a eu des années où les recettes dramatiques enregistraient pour son compte cent soixante ou cent quatre-vingt mille francs[1].

  1. La progression du chiffre de vente du manuscrit de ses pièces aux libraires est à étudier. En 1812, Barbe lui achète l’Auberge 100 fr., payables, non en espèces, mais en volumes. En 1816, le Comte d’Ory est vendu