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Page:Missions étrangères de Paris - Le catholicisme en Corée, son origine et ses progrès, 1924.pdf/82

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ils signent un contrat de communauté qu’ils font approuver par Mgr. Verrolles et qui dura jusqu’en 1874. Entre divers travaux de linguistique, les missionnaires continuent à se livrer à l’étude non seulement de la langue coréenne, grâce à quelques chrétiens coréens qu’ils ont avec eux, mais ils apprennent aussi la langue chinoise, ce qui leur permet de s’occuper des chrétiens chinois de N-D. des Neiges, où ils sont installés, voire incidemment d’autres chrétientés. C’est ainsi que nous les voyons non seulement à Tchakou, mais aussi parfois à Yang-mou-lin-tse, qu’ils appellent les Saules ; fréquemment l’un ou l’autre se rend à Yangkoan, la Passe aux Cerfs, ou à Saint Hubert, où habite Mgr. Verrolles.


§ II. — ÉPISCOPATS DE Mgr. RIDEL ET DE Mgr. BLANC.
TRAITÉ DE LA CORÉE AVEC LES PUISSANCES ÉTRANGÈRES.
(1870-1890)


Mgr. RIDEL 6ème VICAIRE APOSTOLIQUE DE CORÉE.MM. Calais et Martineau s’étaient vus avec bonheur choisis pour la périlleuse tentative que le Synode coréen avait décidé. Tandis que ceux-ci se préparaient à cette expédition apostolique, le P. Ridel gagna Chefou. Le 24 Avril 1869 il se trouvait à Shanghai pour y régler plusieurs affaires de la mission, quand il apprend que M. Calais n’avait pu acheter, ni louer de barque pour gagner la Corée. Il retourne à N-D. des Neiges, mais c’est pour y apprendre une douloureuse nouvelle. M. Calais, malade et découragé, venait de s’embarquer pour la France. Que faire ? Fallait-il abandonner la partie ? M. Ridel, loin de reculer, n’hésite pas et quelques jours plus tard, en compagnie du Père Blanc, se confie à la grâce de Dieu et s’embarque pour tenter l’aventure. Mais les deux apôtres ne purent qu’approcher des côtes coréennes et, sans pouvoir s’aboucher avec les chrétiens,