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Page:Missions étrangères de Paris - Le catholicisme en Corée, son origine et ses progrès, 1924.pdf/99

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commence à fournir le séminaire de Ryongsan, le champ d’action s’élargit et la bonne nouvelle est portée dans des régions jusqu’alors inabordées.


3oKANTO (en territoire chinois). — Nous voyons dès lors le P. Bret, installé à Wonsan en 1894, prendre contact de là avec une région située aux confins Nord-Est de la Corée, sur les bords du Touman, région dite du Kanto, (Chientao) et que les Chinois et Coréens se disputent depuis longtemps. Un jour de 1896, un païen de cette région, poussé par un secret désir de connaître ce qu’était la religion catholique dont il venait d’entendre parler, entreprend de faire le voyage de Séoul, afin de s’éclairer. Arrivé à Ouensan (Wonsan), il y rencontre des chrétiens, un missionnaire. On le reçoit, on l’instruit. Deux mois après, il est baptisé et peut retourner dans son pays, où il va annoncer à son tour la bonne nouvelle. Un an après, plus de cent catéchumènes étaient prêts au baptême dans cette lointaine région. Le P. Bret ne veut pas laisser passer si bonne occasion et se met en expédition en automne 1897, car c’est une véritable expédition, que ce voyage de treize cents lis, rien que pour aller de Wonsan au Touman. Néanmoins, sauf une fois durant la guerre russo-japonaise, le P. Bret la renouvelle chaque année, jusqu’en 1908, année de sa mort. À cette époque, on compte au Kanto plusieurs milliers de catholiques, et aujourd’hui ils sont près de dix mille. En 1909, deux résidences de missionnaires furent fondées dans cette région, et les premiers titulaires furent le P. Curlier, à Ryong-tjyeng-tchon, et le P. Larribeau à Sam-ouen-pong. L’année suivante, le P. Tchoi Pierre, prêtre coréen, y fut aussi envoyé pour fonder la résidence de Tjyo-yang-ha.


4oQUELPAERT. (Massacres de chrétiens) — Si nous passons maintenant au Sud de la Corée, nous y trouvons une grande île, que les géographes européens appellent Quelpaert et que les Coréens nomment Tjyei-tjyou. C’est le P. Peynet, en 1899, puis le P. Lacrouts en 1900, qui se dévouent pour aller prêcher l’évangile à ces insulaires. Les catéchumènes furent bientôt nombreux. Au printemps 1901, on comptait déjà 242 baptêmes