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Page:Momas - Association de demi-vierges, tome 1.djvu/59

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— Bon, la musique qui reprend et je suis engagée. À notre prochaine réunion, vous savez, vous vous devez à ma fantaisie, je suis une priekeuse.

— Postulante encore, fillette.

Il fallait les espacer, ces rencontres ; et cela ne laissait pas que d’ennuyer la priekeuse postulante : aussi ses danseurs en étaient-ils pour leurs frais d’amabilité.

Elle s’absorbait tellement dans son aventure avec le général, qu’elle en oubliait sa curiosité de reconnaître les priekeurs et les priekeuses qui se trouvaient dans les salons.

Un monsieur cependant l’étudiait avec une attention toute particulière qui, en d’autres circonstances, l’eussent, choquée.

Un homme, d’une quarantaine d’années, le visage blafard avec de petits favoris, d’une correction absolue de manières, avec une grande froideur d’allures, ne cessait de se placer sur son chemin et d’épier ses sorties avec le général. Cet homme était un juge au tribunal de la Seine, du nom de Basile Issitus, et un priekeur, par l’insigne qu’il portait sous la cravate.