Aller au contenu

Page:Monneron - Poésies, 1852.djvu/162

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

III

LE BANQUET 10.

Fragment d'un poème intitulé :
« La veille du dernier jour du monde. »


 
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
« Enfants, dit le démon, notre siècle s’approche ;
» Il faut s’y préparer ; écoutez cette cloche ;
» Je vous annonce, amis, qu’il n’est plus de retour.
» Déjà marche à grands pas le soir du dernier jour.
» Mais comme de ma joie il reste une étincelle,
» J’invite à mon banquet mon bataillon fidèle. »
À ce mot gracieux, le mort, pâle et muet
Prit son siége et s’assit à ce fatal banquet.
Nectar, son de la cloche, appel de la trompette,
Roses, festins, enfer, tout était de la fête.