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Page:Monod - Jules Michelet, 1875.djvu/35

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bien déterminé ; elles flottent entre la science, la religion et la poésie, sans être ni accompagnées de déductions rigoureuses, ni affirmées avec une foi absolue, ni pourtant abandonnées à la région des rêves. Tout s’y mêle : la fantaisie, les espérances mystiques et l’étude positive de la nature. J’ai cherché à faire comprendre, à résumer les traits généraux de ces idées philosophiques de Michelet, en les exposant sans les juger ; mais je ne voudrais pas que le respect avec lequel j’ai parlé de ces larges et nobles conceptions fût pris pour une adhésion qui dépasserait ma pensée. Michelet a montré que les sciences naturelles ouvraient des voies nouvelles à l’art, à la poésie et au sentiment religieux ; en cela, comme dans ses travaux historiques, il a été un révélateur, mais il n’a pas fourni une méthode sûre pour avancer dans cette voie, ni montré avec précision le but auquel on devait tendre. Il ne le pouvait pas, du reste. Ce