Page:Monod - Jules Michelet, 1875.djvu/70

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ront avant tout l’inspiration morale qui les anime, n’y trouveront que de graves et nobles enseignements. Ils prêchent « la fxité du mariage » et nous disent que « sans mœurs il n’est point de vie publique ». Ils veulent « replacer le foyer sur un terrain ferme », car « si le foyer n’est ferme, l’enfant ne vivra pas ». Michelet ne perd pas de vue le but final de ses efforts et de ses désirs : « former des cœurs et des volontés. » L’amour n’est pour lui que le point de départ de l’éducation ; le livre de l’Amour était la préface de Nos Fils, où il exposa en détail ses idées sur ce grand problème de l’éducation, déjà abordé dans le Peuple et dans la Femme. L’analyse psychologique de l’âme de l’enfant et l’étude des systèmes de pédagogie de Rousseau, Pestalozzi, Frœbel, l’amènent au même résultat. L’éducation se résume dans ces mots : famille, patrie, nature. L’enfant doit apprendre « la patrie, son âme, son histoire, la tradition nationale » et les sciences de la nature, « l’universelle patrie ». Par qui doit-il les apprendre ? Par les écoles, sans doute, mais avant tout par la