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X


APRÈS SA MORT.

La première voix qui s’éleva pour réclamer la pudeur autour du cercueil de Fréron fut celle de Linguet, — de Linguet, qui avait été dans la fougue ce que Fréron avait été dans le sang-froid, l’adversaire implacable des encyclopédistes. « S’il est permis de former un vœu, dit-il, c’est de ne pas voir souiller la littérature par des marques de joie, que M. Fréron ne se serait probablement pas permises s’il eût survécu à ses plus cruels antagonistes. C’est ici le cas de leur dire : Percez vivant l’ennemi qui vous attaque, mais, pour votre gloire, respectez son ombre ! »

Mme Fréron courut immédiatement au collège Louis-le-Grand chercher Stanislas, pour qui elle avait obtenu à grand’peine la