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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/122

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comme s’il en pleuvait : « Toi qui connais si bien ces petites attentions de l’amitié, annonce donc mon histoire, et renouvelle en un seul mot ce que tu en as déjà voulu dire d’avantageux, etc. — Je te remercie d’avance, mon cher Fréron, de l’article de tes feuilles qui doit me regarder, et que j’attends avec grande impatience, etc. — Je te conjure de ne pas oublier mon histoire ; il se trouve toujours dans une feuille de la place pour quelques lignes, etc. »

Et si cela ne suffit pas, si Palissot a le malheur de récidiver, s’il s’aventure à parler des habitudes dissipées et de la vie épicurienne de Fréron… crac ! le cruel enfant, le collégien de dix-neuf ans, court au fameux portefeuille et en tire des lettres de Palissot, se terminant la plupart ainsi : « Quand donc veux-tu me donner à dîner ? Tous les jours je suis à tes ordres, excepté le dimanche. »

Vis-à-vis de La Harpe, qui était un plus gros adversaire, Stanislas ne se contenta pas de l’arsenal accoutumé : il demanda aide et secours à Dorat, qui accourut avec