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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/124

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XI


FRÉRON FILS.

Le père avait beaucoup souffert par les comédiens ; il en fut ainsi du fils. Le père s’était vu sur le point d’être jeté en prison par le caprice de la Clairon ; le fils se vit retirer son privilège pour avoir déplu à Desessarts. Ce Desessarts, qui jouait les financiers, était doué d’une corpulence énorme ; ses camarades le regardaient comme leur plastron et ne lui épargnaient pas les plaisanteries. Dugazon, se battant avec lui à l’épée, lui traçait un rond sur le ventre, en déclarant que les coups portés en dehors ne compteraient pas ; une autre fois, il le conduisait chez le ministre et demandait pour lui la survivance de l’éléphant. De telles gaietés auraient dû aguerrir Desessarts ; elles ne servaient qu’à l’irriter