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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/92

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fants qu’elle vous laisse. Ils feront votre consolation, ne fût-ce que celle qui vous a fait partager avec un roi les honneurs de la paternité.

« Quand vous recevrez pour mon compte un billet tel que celui qui donne lieu au mien, souvenez-vous de moi comme de quelqu’un qui, à de petites guerres près, aura été toute sa vie, de la meilleure foi du monde, monsieur, votre très-affectionné serviteur.

« Piron. »

Si l’on comptait bien, on trouverait que Piron a fait autant d’épigrammes contre Fréron que contre Voltaire. Il employa une semaine tout entière à en composer trente-deux, et il intitula cette série la Fréronade. Je renvoie encore ici au recueil de M. Honoré Bonhomme.

La probité de l’écrivain n’a pas moins été attaquée que celle de l’homme : on a traité sa plume de vénale, mais, comme toujours, on a négligé de produire des preuves. Je préfère parler de son austé-