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Page:Monselet - Les Oubliés et les Dédaignés, 1876.djvu/163

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LE COUSIN JACQUES


I

« Et puis, on vit paraître un auteur de mauvais genre, qui s’appela Cousin Jacques, qui fit des Lunes, qui fit des Planètes, et qui osa rire publiquement quand la mode en était passée ; et puis tous les jolis petits écrivains du bon genre prouvèrent, par des almanachs d’une grande force, qu’il était impossible de rire et d’avoir du goût, de faire un Courrier des Lunes et d’avoir du bon sens, d’aller dans les planètes et d’être un homme d’esprit, de s’appeler Cousin Jacques et d’être un bon citoyen.

« Et puis, les amateurs qui voulurent en juger par eux-mêmes eurent la politesse de trouver qu’on peut en riant parler raison, qu’on peut en riant avoir un cœur, qu’on peut en riant être moraliste ; de sorte que le Cousin Jacques, proscrit et rejeté par le public qui ne rit pas, fut accueilli et fêté par le public qui rit. »

Ainsi s’exprime sur lui-même l’original et facé-