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Page:Monselet - Les Ressuscités, 1876.djvu/125

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GUIZOT

resté seul, prend son manuscrit et le jette au feu, convaincu que, puisqu’il s’était si fort trompé sur ce qu’il avait vu, il ne savait rien du tout de ce qu’il venait d’écrire. »

M. Guizot part de là pour se demander : « Sommes-nous mieux instruits ou plus heureux que sir Walter Raleigh ?…… »

Un instant dépossédé de sa chaire en 1825, il y remonte en 1828 ; il y grandit, stimulé par le voisinage des Villemain et des Cousin. Sa parole est devenue plus grave, plus sûre d’elle-même. On accourt à ses leçons (où il puisera les éléments de son grand ouvrage sur la Civilisation) ; on l’écoute respectueusement, car c’est surtout le respect qu’il inspire. Bref, il acquiert une popularité que plus tard il ne retrouvera plus au même degré. Vienne la Révolution de 1830, M. Guizot est prêt pour le pouvoir.

Je ne sais pourquoi j’ai la mémoire obsédée par un fragment, d’ailleurs assez plaisant, d’un pamphlet paru en 1853 dans la Revue de Paris. Voici ce petit morceau vraiment caractéristique : « Quand le règne de Louis-Philippe sera devenu légende, ce roi apparaîtra à nos descendants sous la mine d’un vieux bour-