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Page:Monselet - Les Ressuscités, 1876.djvu/264

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LES RESSUSCITÉS

sur l’album d’une vieille dame, il se livre à la valse adultère, il fait mille gambades, — et, en fin de compte, il reconnaît qu’il s’est mal empoisonné. Déception !

Au désespoir d’avoir manqué son coup, Trialph se rend dans le bureau d’un journal, et, moyennant quelques centimes, il fait insérer les lignes suivantes :

« Un particulier, décidé au suicide, désire exploiter avantageusement sa mort, pour payer la corbeille de noces d’une femme, qu’un de ses amis arrache à son amour. Il offre donc le sacrifice de sa vie à la merci d’un projet quelconque, moyennant une somme dont il sera convenu entre les parties intéressées. — S’adresser, pour les renseignements, à M. A. B., poste restante, à Paris. »

Cette annonce a pour résultat d’amener une lettre anonyme qui enjoint à Trialph de se trouver, masqué, au bal de l’Opéra.

Là, Trialph se voit accosté par M. le comte de Liadières, qui lui offre une somme assez rondelette s’il veut assassiner la comtesse.

Stupeur de Trialph !

Après quelques instants de réflexion, il