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Page:Monselet - Les Ressuscités, 1876.djvu/327

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ÉDOUARD OURLIAC

une des œuvres d’Ourliac qui nous plaisent le plus ; le pastiche y déborde à toutes les pages : pastiches de Cervantes, pastiche de Swift et de Foë ; la gouaillerie y est poussée jusqu’à une gaminerie souvent intolérable.

Le Collier de sequins est une de ses bonnes histoires ; il y a encore un peu de La Reynie dans son personnage de Loisel, jeune homme fantasque et pauvre, issu d’une honnête famille du Roussillon, spirituel, mais facile à entraîner, sans exactitude, rêveur, et ne s’obstinant qu’à des riens. Loisel fait le diable à quatre pour offrir à celle qu’il aime un collier de sequins, tel qu’elle en a vu un sur les épaules d’une demoiselle du monde ; et, à bout de moyens, il finit par le voler.

Nous sommes plus sévère que M. de Balzac, lorsqu’il affirme que la prose d’Ourliac est suffisante. Nous la trouvons, nous, négligée à l’excès, ne tenant aucun compte des répétitions de mots ; et cela nous étonne d’autant plus, qu’il ne laissait passer aucune accosion d’afficher ses sympathies pour les littérateurs du dix-septième siècle, pour Racine, pour La Bruyère, pour Fénelon. Ce n’était pas cependant de la sorte qu’écrivaient ces