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CXLVIII

DE LA COILLE NOIRE

Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 837, fol. 236 ro à 237 ro ; 1593, fol. 181 ro à 182 ro ; 2173, fol. 92 ro à 93 ro ; 12603, fol. 239 ro à 239 vo ; 25545, fol. 70 ro à 70 vo ;
Bibl. roy. de Berlin, Mss. Hamilton 257, fol. 31 vo à 32 ro ;
Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 63 ro à 64 ro.


Dun vilain vous cons qui prist fame,
Une mout orguillouze dame
Et felonnesse, et despisant ;
Mais ne sot de son païsant
Qu’il eüst la coille si noire.
S’ele le seüst, c’est la voire,
Ja ne geüst delez sa hanche ;
Mès bien quidoit qu’ele fust blanche.
Tant que par aventure avint
Que li vilains de labour vint,
Et fu delez son feu assis,
Mès des pertuis de ci qu’à sis
Ot en ses braies qui sont routes.
Si que hors li issirent toutes
Les coilles, et cele les vit.
« Lasse ! » fait ele, « com noir vit.