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Page:Montesquieu Esprit des Lois 1777 Garnier 1.djvu/447

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Liv. IX. Chap. X.


CHAPITRE X.

De la foiblesse des états voisins.


Lorsqu’on a pour voisin un état qui est dans sa décadence, on doit bien se garder de hâter sa ruine ; parce qu’on est à cet égard dans la situation la plus heureuse où l’on puisse être ; n’y ayant rien de si commode pour un prince que d’être auprès d’un autre qui reçoit pour lui tous les coups & tous les outrages de la fortune. Et il est rare que par la conquête d’un pareil état, on augmente autant en puissance réelle, qu’on a perdu en puissance relative.