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Page:Montesquieu Esprit des Lois 1777 Garnier 2.djvu/285

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Liv. XX. Chap. XI.


CHAPITRE XI.

Continuation du même sujet.


Dans les états qui font le commerce d’économie, on peut établir un port franc. L’économie de l’état, qui suit toujours la frugalité des particuliers, donne, pour ainsi dire, l’ame à son commerce d’économie. Ce qu’il perd de tributs par l’établissement dont nous parlons, est compensé par ce qu’il peut tirer de la richesse industrieuse de la république. Mais dans le gouvernement monarchique, de pareils établissemens seroient contre la raison ; ils n’auroient d’autre effet que de soulager le luxe du poids des impôts. On se priveroit de l’unique bien que ce luxe peut procurer, & du seul frein que dans une constitution pareille il puisse recevoir.




CHAPITRE XII.

De la liberté du commerce.


La liberté du commerce n’est pas une faculté accordée aux negocians de faire ce qu’ils veulent ; ce seroit bien