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Page:Montesquieu Esprit des Lois 1777 Garnier 4.djvu/110

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De l’esprit des Lois,

étoient-ils contemporains d’Alexandre ? L’imprimerie[1] ne nous a-t-elle pas donné des lumieres qui manquoient à ces auteurs ? Voilà l’histoire de l’établissement de la monarchie Françoise dans les Gaules.




CHAPITRE XXV.

De la noblesse Françoise.


Monsieur l’abbé Dubos soutient que, dans les premiers temps de notre monarchie, il n’y avoit qu’un seul ordre de citoyens parmi les Francs. Cette prétention injurieuse au sang de nos premieres familles, ne le seroit pas moins aux trois grandes maisons qui ont successivement régné sur nous. L’origine de leur grandeur n’iroit donc point se perdre dans l’oubli, la nuit & le temps : l’histoire éclaireroit des siecles où elles auroient été des familles communes : & pour que Chilpéric, Pépin & Hugues-Capet fussent gentilshommes, il faudroit aller chercher leur origine parmi les

  1. Voyez le discours préliminaire de monsieur l’abbé Dubos.