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Page:Montesquieu Esprit des Lois 1777 Garnier 4.djvu/335

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de l’esprit des Lois.

point du tout de cette vertu qui a du rapport aux vérités révélées. Il y a au chapitre suivant, une autre note qui renvoie à celle-ci ; & aux chapitres II & III du livre cinquieme, l’auteur a défini sa vertu, l’amour de la patrie. Il définit l’amour de la patrie, l’amour de l’égalité & de la frugalité. Tout le livre cinquieme pose sur ces principes. Quand un écrivain a défini un mot dans son ouvrage ; quand il a donné, pour me servir de cette expression, son dictionnaire ; ne faut-il pas entendre ses paroles suivant la signification qu’il leur a donnée ?


Le mot de vertu, comme la plupart des mots de toutes les langues, est pris dans diverses acceptions : tantôt il signifie les vertus chrétiennes, tantôt les vertus païennes ; souvent une certaine vertu chrétienne, ou bien une certaine vertu païenne ; quelquefois la force ; quelquefois, dans quelques langues, une certaine capacité pour un art ou de certains arts. C’est ce qui précede, ou ce qui suit ce mot, qui en fixe la signification. Ici l’auteur a fait plus ; il a donné plusieurs fois sa définition.