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Page:Montholon - Souvenirs de Sainte-Hélène, 1901.pdf/52

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n’avait pas ajouté un mot à la réponse que j’ai d’abord rapportée. Il ne semble pas qu’il ait pris aucun engagement à cet égard ; mais il est vrai qu’il a hautement exprimé « sa conviction que le gouvernement anglais ne violerait pas les droits sacrés de l’hospitalité et que les violer serait une forfaiture que l’honneur anglais repousserait avec indignation ».

L’Empereur convoqua en conseil les officiers généraux de sa suite, ainsi que M. de Las-Cases. Il posa la question de savoir : « S’il convenait dans l’état des choses de se confier au gouvernement anglais ; de tenter de vive force, avec la Saale et la Méduse, le passage au travers de l’escadre anglaise, ou de s’embarquer en secret à bord du chasse-marée danois, lui seul et un de ses officiers, pour courir les chances si périlleuses d’une navigation de deux mille lieues dans une telle embarcation. »

À la suite du conseil, dans lequel chacun donna son avis, l’Empereur se décida à se confier à la « générosité britannique ».

Le général Lallemand et le général Montholon se prononcèrent contre ce parti : l’Empereur, étonné de cette dissidence, leur ordonna de dé-