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Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V7.djvu/40

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auprès d’elle, vous la décideriez. Il ne s’agit que de passer une demi-journée au couvent.

Mme Sombreval regardait la nourrice avec des yeux si éloquents qu’il faillit se trahir.

— Aurait-elle deviné que j’appartiens au sexe créé pour damner le sien ? réfléchissait le soldat, pris d’une certaine fatuité. Veut-elle m’éloigner ? redoute-t-elle la puissance des aveux que j’aurais à lui adresser ?

— Je vous en supplie, nourrice, faites cela pour moi, insista Mme Sombreval. Je n’aurai rien à vous refuser, si vous me rendez le service que j’ai promis à notre digne évêque. Je vais me déshabiller, me mettre au lit et vous partirez après.

Infortuné Double-Six ! qui donc aurait résisté à sa place ? Il commença par déboutonner les bottines de la dame, dégrafa lentement les jarretières, afin de rester quelque temps les mains posées sur le genou de Mme Sombreval, caressa la