Aller au contenu

Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V7.djvu/61

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Non, vrai, jamais je ne pourrai.

— Songez que votre mari le permet.

— Il ne manquerait plus que cela que je le fasse sans son autorisation !

Le docteur faillit éclater de rire, en présence de cette toute-puissante naïveté, mais il se retint.

— Vous voyez par là combien M. de Vignis vous sera reconnaissant de vous prêter à un acte qui n’a rien que d’ordinaire, sanctionné par lui ?

— Docteur, je tremble. Ce Monsieur est-il brun ?

— Je… n’en sais rien. Je… ne l’ai pas suffisamment remarqué.

— Comment ! vous me donnez à un homme dont vous ne soupçonnez même pas le physique ?

— C’est qu’il vaut mieux que vous ne soyez avertie de rien. De cette façon sa figure disparaîtra de votre mémoire.

— Ah oui ! car ce ne serait pas amusant si l’enfant ressemblait à… son père…