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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/135

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c’est qu’en plantant des choux à l’entrée de l’hiver, celui qui plante (s’il n’est pas gaucher) doit toujours avoir le côté droit tourné vers le midi, et en voici la raison : quand le jeune chou a ses racines et toute sa tige placées dans le trou qui lui a été préparé avec le plantoir, on l’y borne en appuyant contre lui avec le plantoir la terre qui se trouve à droite du trou, et il en résulte une fossette à côté du chou. Pendant l’hiver, la neige et la glace s’accumulent dans cette fossette ; mais, étant tournée au midi, la neige et la glace sont bientôt fondues, tandis que, si la fossette était du côté du nord, elles ne fondraient pas, et c’est une opinion établie chez les maraîchers de Paris que les choux en souffriraient.

On sent bien que nous choisissons, en cette saison tardive, un beau jour pour faire cette plantation, et que, quand elle est finie, nous arrosons chaque pied de chou, pour faire descendre la terre entre ses racines et l’aider à la reprise.

Une fois le chou d’York planté, on ne lui donne pas de soin particulier pendant tout l’hiver : cependant les faux dégels peuvent l’endommager comme les autres plantes. Il supporte aisément 9 degrés centigrades de froid sans souffrir, et, si un froid plus intense l’endommage, c’est par le collet, près de terre, qu’il périt. Si en mars et avril il survient des hâles qui durcissent la terre, il est bon de la biner profondément et de donner quelques mouillures aux choux : ils sont pommés et bons à