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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/142

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seur et à la forme de leur pomme ; car, quoique de la section des choux verts, les choux de Milan pomment très-bien.

Culture. — Le chou de Milan n’est cultivé que par les maraîchers des quartiers de Vaugirard, de Grenelle, du Gros-Caillou. On peut le semer dès mars et avril ; mais les maraîchers ne le sèment qu’à la fin de juin, pour le planter à la fin de juillet, où ils ont déjà fait une ou deux récoltes. Ils en plantent deux rangs par planche, un rang sur chaque bord près du sentier ; et ces choux ne nuisent pas aux autres plantes de la saison, que l’on sème ou que l’on plante dans la planche, comme salade, mâche, épinard, cerfeuil, etc. Le chou de Milan aime l’eau comme les autres, mais on ne l’arrose que modérément, afin qu’il ne croisse pas trop vite, car il faut que la gelée ait passé dessus pour lui donner toutes ses qualités ; alors il est bien meilleur que les choux blancs ou cabus, qui souvent ont un goût de musc qu’on n’aime pas toujours.

Le chou de Milan frisé dégénère facilement, et il faut, chaque année, choisir les pieds les plus francs pour porte-graine. Nous ne parlons pas du chou de Milan-des-Vertus, le plus gros des milans, ni de quelques autres, parce qu’ils ne sont pas cultivés par les maraîchers de l’intérieur de Paris.

CHOU-FLEUR.

Cette espèce de chou diffère des autres en ce