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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/178

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venable, que leur terreau est bien préparé, les coffres placés dessus et assez pleins pour que le terreau ne soit qu’à 10 centimètres du verre, on lève le plant avec une petite motte et on vient le planter sur ces couches dans les coffres, de manière à en placer de 50 à 65 à distance égale sous chaque panneau de châssis, et que le rang du bas soit à 16 centimètres du bois, afin que l’ombre du devant du coffre ne l’étiole pas ; à mesure que l’on a planté la largeur d’un panneau, il faut de suite remettre ce panneau de châssis sur la jeune laitue, pour la garantir de l’air.

Quand la laitue est ainsi plantée, il faut la visiter au moins tous les huit jours, pour voir si quelques insectes ou mollusques ne la mangent pas et pour ôter les feuilles qui pourraient pourrir. Aux premières gelées, on entoure les couches d’un accot, afin de conserver leur chaleur et que le froid extérieur ne les pénètre pas ; on couvre les châssis avec des paillassons ; si le froid augmente, on emplit les sentiers de fumier sec jusqu’à la hauteur des coffres, on double les paillassons ; s’il tombe de la neige, on va secouer les paillassons en dehors des couches, on pousse par les bouts celle qui est tombée dans le sentier avant qu’elle ne fonde, afin qu’elle ne refroidisse pas les couches, ce qui nuirait beaucoup à la santé des laitues.

Chez les maraîchers qui prennent toutes les précautions possibles pour bien conduire leur plant en cette saison, il est d’usage, quinze jours ou trois semaines après que la laitue est plantée et