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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/189

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quer : alors on forme des ados (voir ce mot, chapitre VIII) en nombre convenable, on les cloche et on procède au repiquage. Nous rappelons ici qu’on doit toujours soulever le plant que l’on veut repiquer, en passant une houlette au-dessous des racines et faisant une petite pesée, afin qu’en tirant ensuite le plant par les feuilles, ses racines ne se brisent pas, et qu’elles emportent un peu de terre avec elles. Aussitôt qu’on a levé un peu de plant, il faut de suite aller le repiquer sous les cloches de l’ados préparé à cet effet ; on repique vingt-quatre ou trente plants de romaine sous chaque cloche, avec les soins et les précautions que nous avons expliqués précédemment, et, dès qu’une clochée est repiquée, on remet de suite la cloche dessus.

En très-peu de jours le plant est repris, et, comme le temps est encore assez doux et que la romaine aime l’air, on lui en donne en soulevant les cloches par derrière, de deux travers de doigt, dans le milieu du jour, au moyen d’une crémaillère appropriée à cet usage, et on les rabaisse le soir.

Cependant il arrive quelquefois que le temps reste assez doux tout novembre et une partie de décembre, comme, par exemple, dans l’année 1843, et que, malgré l’air que l’on donne au plant de romaine, il devient grand trop promptement ; alors, dans la vue de le retarder, nous le retransplantons ou rechangeons, et cette opération s’exécute en faisant de nouveaux ados et en y replantant notre plant ; mais, cette fois-ci, au lieu de vingt-quatre