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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/193

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maines après la romaine verte et de la même manière, sur terre ou sur ados, se repique de même sur ados et sous cloche, et se garantit de la gelée pendant l’hiver par les mêmes moyens ; mais on la plante seulement dans la première quinzaine de mars et en plein carré, c’est-à-dire sans abri et de la manière suivante :

On laboure et on dresse une ou plusieurs planches, et on y sème, si l’on veut, de la graine de radis ou de persil, ou d’oseille ; on enterre ces graines par un hersage à la fourche et on plombe la terre avec les pieds ; après y avoir passé le râteau et étendu par-dessus un lit de terreau épais de 1 à 2 centimètres, on trace les rayons avec les pieds. Si on a semé des graines dans une planche large de 2 mètres 33 centimètres, on n’y trace que huit rayons ; si on n’y a pas semé de graine, on y trace neuf ou dix rayons, et l’on y plante le plant de la romaine grise en mettant 48 centimètres de distance entre chaque pied, dans les rangs, s’il n’y a pas de graine semée ; mais, s’il y en a, chaque pied doit être espacé de 54 à 60 centimètres (20 à 22 pouces).

Quand les hâles ou la chaleur commencent à se faire sentir, il faut donner de temps en temps une petite mouillure à cette romaine, dans la matinée plutôt que le soir, parce qu’elle est sensible à la gelée, et que les mouillures du soir en mars et avril, même jusqu’au 15 mai, peuvent devenir dangereuses en attirant la gelée sur les endroits hu-