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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/202

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racines seules sont comestibles et se mangent crues. Il y a, au sommet de la rave et du radis, deux oreillettes, dont l’origine, très-singulière, n’a été expliquée convenablement qu’en 1838[1].

RAVE VIOLETTE HÂTIVE.

On a cultivé en différents temps différentes variétés de raves ; mais depuis quelques années nous nous en tenons à la rave violette hâtive pour nos cultures forcées, parce que nous y trouvons plus d’avantage, en ce qu’elle est plus recherchée : nous en disons autant pour le radis rose demi-long.

Culture forcée, première saison. — C’est à la fin du mois de décembre qu’on sème cette rave pour primeur ; alors on fait une ou plusieurs couches, comme il est dit chapitre VIII ; on place les coffres dessus ; on y met du terreau de l’épaisseur de 14 à 16 centimètres (5 à 6 pouces), et on couvre avec les châssis, pour que la couche s’échauffe plus vite ; on y ajoute même des paillassons si la gelée domine. Quand la chaleur est tombée au point convenable, on égalise le terreau, on sème la graine de rave assez clair pour que les raves se trouvent à 2 centimètres l’une de l’autre, on la recouvre de 12 millimètres de terreau, et on replace

  1. Par P. J. F. Turpin, dessinateur, botaniste physiologiste, mort membre de l’Académie des sciences en 1840.