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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/216

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mais les vendre ce que leur culture nous coûterait ; nous voulons parler du melon ou cantaloup orange et de quelques-unes de ses variétés. Certainement ces melons sont plus précoces que ceux que nous cultivons : on les sème dès les premiers jours de décembre, et on en obtient des fruits mûrs dès les premiers jours d’avril ; mais ces fruits sont gros comme des pommes ou comme le poing, et certes leur vente à la halle ne payerait pas à beaucoup prés leurs frais de culture, en supposant, toutefois, qu’on pût les vendre. Abstraction du prix, le public de Paris ne s’accoutume pas aisément aux nouvelles productions horticoles qu’il ne connaît pas : combien de temps n’a-t-il pas fallu pour l’accoutumer à préférer le cantaloup au melon maraîcher ? En résumé, la culture maraîchère ne peut et ne doit exploiter que les légumes qui ont un cours étain à la halle de Paris, et elle doit attendre que les autres productions horticoles ou agricoles dont les qualités sont préconisées par ceux qui les connaissent, par quelques amateurs de nouveautés, soient recherchées ou cotées à la balle de Paris pour en entreprendre la culture.

Le melon est la plante maraîchère qui a le plus de variétés ; les unes sont estimées dans un pays et les autres dans un autre. À Paris, ce sont quelques variétés de cantaloup qui sont aujourd’hui les plus recherchées, et, bien entendu, ce sont celles-là que les maraîchers cultivent de préfé-