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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/239

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du melon sous châssis ne dépassent pas la largeur du coffre et que celles du melon sous cloche ne dépassent pas la largeur de la couche, et aussi pour entretenir la végétation dans le corps de toute la plante.

Maintenant revenons aux mailles : nous venons de dire que c’était après la troisième taille qu’elles se montraient en plus grand nombre ; maintenant il nous faut dire que, dans la culture maraîchère de Paris, nous ne laissons généralement qu’un seul fruit sur chaque pied de melon, parce que nous tenons à l’obtenir le mieux fait et le plus gros possible, et que, quand il en vient deux en même temps, ni l’un ni l’autre n’atteint le volume qu’un seul aurait obtenu ; et c’est après la troisième taille, quand les mailles se présentent en grand nombre, que nous choisissons celle de ces mailles qui nous semble la mieux placée et la mieux conformée pour se convertir en beau fruit : quand cette maille ou une autre a atteint la grosseur d’un œuf de pigeon, nous disons, telle maille noue ; quand elle est grosse comme un œuf de poule, nous disons, telle maille est nouée ; alors nous supprimons les autres mailles, et c’est cette opération que nous appelons émailler.

Mais il faut un tact qui ne peut s’acquérir que par la pratique, pour reconnaître si une maille qui noue ou qui est nouée produira un beau fruit ; la rapidité de la croissance de la maille, le ton frais de son vert sont de bon augure ; quant à la forme,