Aller au contenu

Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/310

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

laboure un bout de planche à l’ombre, et on y sème la graine de ce céleri, parce que, si on le semait au soleil, le plant pourrait brûler en levant ; quand la graine est enterrée, on répand dessus une couche de terreau ou de paillis très-court, et un arrose ; on continue de donner tous les jours une petite mouillure jusqu’à ce qu’il soit levé, et on l’arrose encore très-souvent pour l’empêcher de durcir, jusqu’à ce qu’il ait de 10 à 14 centimètres de hauteur ; alors il est temps de le planter. Après avoir labouré une ou plusieurs planches et les avoir couvertes d’un paillis, on trace, avec les pieds, dix ou onze rayons sur chaque planche large de 2 mètres 33 centimètres, et on y plante le jeune céleri à 20 centimètres de distance dans les rangs, et on lui donne de suite une bonne mouillure ; pour peu que la saison soit sèche, il faut arroser le céleri abondamment au moins tous les deux jours d’abord pour qu’il ne durcisse pas, ensuite parce qu’il aime naturellement l’eau, enfin parce que nous l’avons planté près pour l’obliger à grandir promptement.

Quand le céleri a de 40 à 46 centimètres de hauteur, il faut penser à le faire blanchir, et nous avons deux manières d’y procéder :

1° Si l’on a de vieilles couches dont le fumier soit consommé, on les vide en jetant le terreau et le fumier sur le bord à droite et à gauche, et il en résulte une espèce de tranchée dans laquelle on replante et on gouverne le céleri, comme